14/11/2025
17 minutes
Depuis plus d’une décennie, C4 Ventures s’impose comme un acteur singulier du capital-risque européen. Fondé par d’anciens opérateurs issus des géants de la tech, le fonds revendique une approche différente : celle d’”Opérateurs au service d’Entrepreneurs”. Rencontre avec Boris Bakech, Co-Founder & Managing Partner, qui revient sur la genèse du fonds, son ADN unique, et les ambitions portées par le lancement récent de leur troisième véhicule de 100 millions d’euros dédié à l’IA et à la deep tech européenne.
Boris BAKECH
Co-Founder & Managing Partner chez C4 Ventures
Boris : Tout a commencé il y a près de 15 ans chez Apple où Pascal Cagni et moi-même démarrons notre collaboration. Pascal était alors à la tête de la région EMEIA qu’il a dirigée pendant 13 ans tandis que je débutais une carrière dans la tech. Deux ans après, nous nous retrouvons en dehors d’Apple autour d’une même intuition : l’Europe disposait d’un vivier d’entrepreneurs talentueux, mais manquait d’un accompagnement capable de combiner expertise opérationnelle, compréhension produit et ambition mondiale.
Notre idée de départ était simple : redonner à la tech ce qu’elle nous avait apporté. Nous voulions mettre l’expérience d’opérateurs au service d’une nouvelle génération d’entrepreneurs, pour faire émerger des champions européens capables de rivaliser avec les acteurs américains ou asiatiques.
C’est ainsi qu’est né C4 Ventures en 2014, avec une conviction fondatrice : un fonds d’investissement ne doit pas seulement apporter du capital, mais une vraie valeur opérationnelle. Là où beaucoup de VCs sont issus de la finance, nous voulions créer un fonds composé de dirigeants, de bâtisseurs, de personnes ayant fait croître des entreprises à grande échelle.
Nous avons eu le luxe de commencer par déployer nos fonds propres. Cela nous a permis d’expérimenter, de bâtir notre méthodologie et de prouver notre capacité à créer de la valeur avant même de lever auprès d’investisseurs tiers. Ce premier cycle, le Fonds I, a servi de laboratoire pour forger notre identité.
En 2020, forts de cette expérience et d’un portefeuille solide, nous avons lancé le Fonds II, ouvert à une centaine d’investisseurs privés, dirigeants, entrepreneurs et family offices. Ce second véhicule a confirmé la pertinence de notre modèle : une approche différenciante, centrée sur trois grands thèmes : Future of Compute, Physical AI et Augmented Enterprise, avec un ancrage technologique fort et une lecture long terme du marché.
Aujourd’hui, dix ans plus tard, nous poursuivons cette aventure avec C4 Ventures III, doté de 100 millions d’euros, pour accompagner la nouvelle vague d’entrepreneurs de l’IA et de la deep tech. Si l’esprit reste le même, l’ambition est désormais continentale : contribuer à faire émerger les prochains leaders européens de la technologie.
Boris : L’ADN de C4 Ventures tient en une phrase : des opérateurs au service des entrepreneurs. Notre équipe est issue du monde de la technologie, pas de la finance. Pascal CAGNI a dirigé Apple dans la région EMEIA entre 2000 et 2012, Eric BOUSTOULLER a piloté Microsoft en Europe de l’Ouest à peu près en même temps, et tous les membres ont connu des parcours d’opérateurs. Cette expérience concrète du terrain fonde notre manière d’investir : nous parlons le même langage que les fondateurs que nous accompagnons.
C’est dans cet esprit qu’est né notre réseau d’Operating Partners, véritable prolongement de notre philosophie. Plus de 30 experts, anciens dirigeants ou entrepreneurs, nous accompagnent dans toutes les phases d’investissement : identification, analyse et accompagnement post-deal. Ce sont des personnes que nous connaissons personnellement, qui partagent nos valeurs et notre exigence.
Concrètement, ce réseau fait toute la différence. Il nous aide à sourcer des opportunités. Par exemple, c’est grâce à deux d’entre eux que nous avons découvert la startup française Arago, pionnière des puces photoniques pour l’IA.
Nos Operating Partners contribuent aussi à évaluer les startups : ils challengent les fondateurs sur leurs choix techniques ou stratégiques, apportant un regard de terrain que peu d’investisseurs peuvent offrir. Enfin, ils interviennent en soutien opérationnel : un de nos OPs, ancien cadre de la logistique mondiale, a récemment permis à une de nos participations de conclure en une semaine un contrat international qui aurait autrement pris des mois.
Cet ADN d’opérateurs, prolongé par un réseau d’experts actifs, est ce qui fait notre singularité. Chez C4 Ventures, le capital n’est qu’un point de départ : la vraie valeur, c’est la capacité d’accompagner les entrepreneurs dans l’exécution de leurs ambitions.
Boris : Plusieurs entreprises de notre portefeuille incarnent parfaitement la philosophie de C4 Ventures : investir tôt dans des projets technologiques ambitieux, portés par des fondateurs visionnaires et les accompagner sur la durée.
Je pense d’abord à Impulse Space , créée par le premier employé de SpaceX, Thomas MUELLER, responsable historique des propulseurs des lanceurs Falcon. Là où SpaceX relie la Terre à l’espace, Impulse Space s’occupe du trajet de l’espace à l’espace. L’entreprise conçoit des véhicules capables de livrer, repositionner ou désorbiter des satellites, et même, bientôt, d’accéder à l’orbite géostationnaire en quelques heures au lieu de plusieurs mois. C’est une prouesse technologique qui intéresse autant le secteur civil que la défense américaine ou la NASA. Deux ans après notre investissement en série A, Impulse Space est devenue notre douzième licorne.
Autre exemple : NEURA Robotics , en Allemagne. C’est probablement l’un des acteurs européens les plus prometteurs dans la robotique humanoïde. Leur expertise est née du développement de bras robotisés augmentés par l’intelligence artificielle, capables d’interagir avec leur environnement grâce à des capteurs optiques, auditifs et tactiles. Ils ont depuis étendu leur savoir-faire vers les humanoïdes autonomes, un domaine où l’Europe doit encore affirmer son leadership face aux États-Unis et à la Chine. Nous pensons qu’ils ont toutes les cartes pour devenir le champion européen du secteur.
Sur le terrain du quantique, nous avons soutenu PsiQuantum aux États-Unis et Alice & Bob en France, deux approches radicalement différentes mais complémentaires. PsiQuantum, basée sur la photonique, est aujourd’hui l’entreprise privée la mieux financée au monde dans ce domaine et pourrait bien être la première à produire un ordinateur quantique opérationnel. Alice & Bob, quant à elle, propose une architecture qui permet d’obtenir les mêmes performances avec moins de qubits, une approche élégante et efficace, portée par une équipe française exceptionnelle.
Enfin, Arago , notre investissement le plus récent, illustre parfaitement la cohérence de notre thèse autour du Future of Compute. Cette jeune société française travaille à une révolution énergétique : des puces photoniques capables de réduire d’un facteur 1 000 la consommation énergétique du calcul IA. Dans un monde où l’intelligence artificielle devient exponentiellement énergivore, leur technologie pourrait changer la donne.
Ces participations résument bien notre démarche. Nous allons là où la technologie peut transformer durablement un marché, et nous accompagnons les fondateurs dans la durée, avec une conviction simple : la valeur naît à l’intersection entre innovation, exécution et ambition mondiale.
Boris : Via est un autre bel exemple de la manière dont nous aimons accompagner les entreprises sur le long terme. C’est une société israélienne que nous avons soutenue très tôt, à une période où elle cherchait encore son modèle. À l’origine, Via voulait concurrencer UberPool en proposant un service de covoiturage dynamique : un réseau de vans circulant dans Manhattan, optimisant les trajets en temps réel grâce à l’intelligence artificielle. Pour 5 dollars, soit le prix d’un ticket de métro, on pouvait traverser toute la ville dans un véhicule partagé. Un service qui avait rencontré un véritable engouement à New York.
Mais très vite, les fondateurs ont compris que ce modèle d’opérateur nécessitait une masse critique et des investissements considérables pour rivaliser avec les grands acteurs mondiaux comme Uber. Ils ont alors pris une décision courageuse : changer radicalement de cap. Plutôt que d’être eux-mêmes opérateurs, ils ont choisi de devenir fournisseurs de technologie pour les acteurs du transport collectif.
C’est ce pivot qui a fait toute la différence. Via a développé une plateforme logicielle capable d’optimiser les trajets et les flux en fonction de la demande, permettant à des réseaux de bus ou de navettes d’adapter leurs itinéraires en temps réel. Résultat : des trajets plus efficaces, des coûts réduits, et une accessibilité accrue pour les usagers. Aujourd’hui, leur technologie équipe des centaines d’opérateurs de transport à travers le monde, y compris le réseau des bus scolaires de New York.
Au-delà du succès économique, cette histoire illustre la capacité de résilience et d’exécution des fondateurs. Un trait que nous valorisons particulièrement. En quelques années, Via est passée d’un modèle B2C ambitieux mais fragile à une infrastructure logicielle mondiale pour la mobilité.
Son introduction en bourse est donc plus qu’une réussite financière : c’est la reconnaissance d’une stratégie lucide, ancrée dans une technologie robuste et un impact sociétal fort. Pour nous, c’est aussi une grande fierté : avoir cru en l’entreprise dès ses débuts, l’avoir accompagnée dans son pivot, et voir aujourd’hui son modèle inspirer un nouveau standard mondial dans la mobilité urbaine.
Boris : Cette performance tient au moins partiellement à notre discipline d’investissement. Nous réalisons peu d’opérations, mais toujours avec une conviction forte. Chaque dossier fait l’objet d’un travail approfondi sur la technologie, le modèle économique et la qualité de l’équipe fondatrice.
Nous adoptons ensuite une approche très active du suivi : accompagnement stratégique, gouvernance, financement, internationalisation. Grâce à notre réseau d’Operating Partners, nous pouvons mobiliser des expertises précises au moment où l’entreprise en a le plus besoin.
Cette capacité à bien sélectionner nous a conduits à faire émerger des champions de la tech à la fois sur le fonds I et sur le fonds II: en 10 ans d’investissement, sur 55 entreprises accompagnées, 12 ont atteint le statut de licornes soit un ratio unique de plus de 20%.
Enfin, nous accordons une attention particulière à la liquidité. Dès l’investissement, nous anticipons les scénarios de sortie, qu’il s’agisse d’une acquisition ou d’une IPO. Cette rigueur nous a permis d’obtenir plusieurs liquidités significatives tout en maintenant la performance globale du portefeuille.
En combinant sélectivité, proximité et discipline de gestion, le Fonds II s’est naturellement hissé, selon l’Étude Carta, dans le top de son vintage au bout de 5 ans seulement : top quartile en rendement et top décile en liquidités concrètes.
Boris : Le lancement de C4 Ventures III marque à la fois une continuité et une nouvelle étape pour C4 Ventures. Dix ans après la création du fonds, nous souhaitons prolonger cette aventure entrepreneuriale en capitalisant sur ce que nous avons appris, tout en nous positionnant sur les technologies qui façonneront la prochaine décennie.
Notre motivation est d’abord entrepreneuriale : C4 Ventures est un projet que nous avons construit de zéro, que nous avons vu grandir et s’affirmer. Chaque nouveau fonds est pour nous l’occasion d’élever encore le niveau d’ambition, d’affiner notre thèse et d’accompagner des entreprises toujours plus stratégiques pour l’Europe.
Mais cette décision est aussi guidée par une analyse du marché. Depuis trois ans, nous observons une vague d’entreprises issues de l’intelligence artificielle et de la deep tech, souvent très prometteuses mais encore trop jeunes pour notre stade d’investissement. Aujourd’hui, ces sociétés arrivent à maturité : elles commencent à générer de la traction, à structurer leurs équipes et à rechercher des investisseurs capables de les accompagner durablement. Nous voulons être à leurs côtés à ce moment-clé.
Le moment est particulièrement propice. L’intelligence artificielle bouleverse tous les secteurs, de l’industrie à la santé, de la mobilité à l’énergie. Les besoins en infrastructures, en hardware, en optimisation énergétique et en solutions verticalisées sont immenses. Pour un fonds comme le nôtre, doté d’une forte expertise technologique et d’une compréhension fine des chaînes de valeur, cette période représente une opportunité exceptionnelle.
Enfin, il y a une dimension que nous assumons pleinement : celle d’un engagement européen. C4 Ventures a toujours eu une ambition quasi militante pour l’écosystème technologique du continent. Nous croyons profondément au potentiel entrepreneurial européen et sa capacité à contribuer significativement dans les domaines stratégiques de l’IA et de la deep tech. Ce troisième fonds, d’un montant de 100 millions d’euros, s’inscrit précisément dans cette logique : soutenir les entrepreneurs européens capables de rivaliser à l’échelle mondiale.
Ce nouveau cycle n’est donc pas une rupture, mais un prolongement naturel de notre mission : investir dans les technologies de rupture, aux côtés de fondateurs visionnaires, pour bâtir une Europe technologique forte, indépendante et compétitive.
Boris : Notre base d’investisseurs s’est structurée progressivement, en cohérence avec notre ADN entrepreneurial. Le fonds I a été intégralement autofinancé, ce qui nous a permis de bâtir C4 Ventures avec une totale indépendance. Pour le Fonds II, nous avons ouvert le capital à une centaine d’investisseurs privés : essentiellement des family offices, entrepreneurs et dirigeants issus du monde de la tech ou de l’industrie, rejoints par quelques banques privées.
Avec C4 Ventures III, cette communauté s’élargira encore, notamment avec l’arrivée d’acteurs institutionnels européens. Beaucoup de nos investisseurs historiques ont d’ailleurs choisi de nous suivre à nouveau, signe d’un alignement fort sur notre vision et nos résultats.
Au-delà de leur apport financier, nos LPs jouent un rôle actif dans notre écosystème. Ils participent à nos événements, échangent avec les fondateurs et, pour certains, contribuent directement à la croissance des startups via leur réseau ou leur expertise sectorielle. Nous avons ainsi construit une véritable communauté d’entrepreneurs-investisseurs, unie par la même conviction : soutenir l’innovation européenne avec exigence et ambition.
Boris : L’impact n’est pas pour nous une contrainte réglementaire, mais une conviction. Dès le Fonds II, classé article 6, nous avons choisi d’intégrer des critères ESG à nos pratiques, même sans y être obligés. Nous avons accompagné nos participations sur des sujets très concrets : diversité au sein des équipes dirigeantes, gouvernance, empreinte carbone, transparence des indicateurs.
Avec C4 Ventures III, nous allons plus loin : il est classé article 8, ce qui signifie que les considérations ESG seront intégrées dès la phase d’analyse et de décision d’investissement. Pour chaque entreprise, nous définissons 3 priorités ESG adaptées à son activité parmi cinq grands thèmes, incluant systématiquement l’ouverture du capital et, pour les entreprises industrielles, l’impact environnemental.
Nous distinguons souvent deux types de fondateurs : les “impact natives”, pour qui la durabilité est au cœur du modèle, et les “impact migrants”, qui cherchent à s’améliorer sur ce plan. Dans les deux cas, notre rôle est d’accompagner le progrès sans sacrifier la performance.
Notre philosophie reste claire : l’impact et la rentabilité ne sont pas opposés. Nous sommes convaincus qu’une entreprise mieux gouvernée, plus transparente et plus responsable crée aussi plus de valeur à long terme… pour ses actionnaires comme pour la société !
Boris : Le métier d’investisseur a profondément changé ces dernières années. Chez C4 Ventures, nous avons très tôt fait le choix d’adopter une approche data-driven, en construisant une infrastructure technologique interne dès nos débuts. Cela nous permet aujourd’hui d’être plus agiles et plus précis dans nos décisions.
Nous disposons d’un CRM propriétaire et d’outils d’analyse de données qui centralisent notre dealflow, nos échanges avec les fondateurs, nos indicateurs internes et nos suivis de portefeuille. À partir de cette base, nous avons intégré des modules d’intelligence artificielle pour améliorer la qualification des startups et la détection d’opportunités.
Concrètement, l’IA nous aide en amont du processus d’investissement : dans le sourcing, en repérant des signaux faibles dans les écosystèmes que nous suivons et dans la qualification des opportunités d’investissement reçues. Elle nous aide aussi à renforcer notre analyse sans allonger le temps d’instruction des dossiers. Nous n’en sommes pour autant qu’au début de son implémentation. Ces outils ne remplacent évidemment pas le jugement humain, mais ils amplifient notre capacité d’évaluation et nous permettent de traiter davantage d’informations avec plus de rigueur et en moins de temps.
Nous utilisons également l’IA pour automatiser le suivi de performance et le reporting, ce qui permet de dégager plus de temps pour le sourcing et le support au portefeuille.
L’objectif n’est pas d’automatiser notre métier, mais de mieux utiliser la technologie pour servir l’intuition humaine. Dans un monde où les cycles d’innovation s’accélèrent, cette hybridation entre expertise humaine et intelligence artificielle devient un véritable avantage compétitif.
Boris : À court terme, notre priorité est le déploiement de C4 Ventures III, dont les premiers investissements sont déjà engagés. Le tout premier concerne une entreprise d’IA physique appliquée à l’automatisation de véhicules productifs, un projet emblématique de notre thèse d’investissement basée sur 3 thèmes majeurs : IA physique, Future of Compute, et Entreprise augmentée. Nous voulons, à travers ce fonds, accompagner une vingtaine de startups à fort contenu technologique, avec une exigence accrue sur la qualité de l’exécution et l’impact à long terme.
À moyen terme, notre objectif est double : consolider notre position de fonds de référence en deep tech et IA, et continuer à bâtir une organisation solide, diverse et durable. Nous avons récemment accueilli un nouvel Associé, Valère RAMES pour nous renforcer sur ce nouveau cycle et bâtir ensemble l’avenir de C4.
Nous sommes également fiers du chemin parcouru : plus de 50 startups soutenues depuis 2014, dont 12 sont devenues licornes et 2 sont aujourd’hui cotées en bourse. Ces résultats traduisent la pertinence de notre approche, fondée sur la patience, la sélectivité et un accompagnement opérationnel constant.
À l’avenir, nous souhaitons renforcer encore notre ancrage européen en nouant davantage de liens avec les écosystèmes locaux, universités, laboratoires, pôles de recherche et hubs technologiques. L’objectif reste le même depuis le premier jour : soutenir les fondateurs qui veulent bâtir des entreprises capables d’avoir un impact mondial, depuis l’Europe.
Dix ans après sa création, C4 Ventures s’affirme comme un acteur singulier du capital-risque européen : exigeant, engagé et profondément ancré dans l’opérationnel. Fidèle à son credo d’« operators backing entrepreneurs », le fonds continue de tracer une voie à part, entre conviction technologique et vision européenne. Alors que s’ouvre une nouvelle ère pour la deep tech et l’intelligence artificielle, Boris Bakech et son équipe se projettent avec une ambition intacte : faire émerger les prochains champions européens de la technologie et contribuer, par l’investissement et l’exécution, à la souveraineté numérique du continent.