SWEN Capital Partners : investir pour régénérer la planète

29/10/2025

17 minutes

Acteur majeur du capital-investissement, SWEN Capital Partners s’est imposé comme une référence en matière d’investissement responsable. Son Directeur Général Adjoint et Directeur des équipes d’investissement, Jean-Philippe Richaud, revient sur la genèse de la société, sa philosophie d’investissement et sa vision pour les années à venir. De la transparence à la performance, en passant par l’impact environnemental et social, il décrit une stratégie tournée vers la durabilité et la proximité avec les investisseurs.

Jean-Philippe RICHAUD

Directeur Général Adjoint & CIO chez SWEN Capital Partners

Comment est née SWEN Capital Partners ?

Jean-Philippe Richaud : L’idée de SWEN Capital Partners est née dans les bureaux de la Macif, à partir d’un constat simple : les investisseurs institutionnels s’intéressaient de plus en plus au private equity, mais sans disposer des ressources ni des outils nécessaires pour le faire efficacement. Le marché des fonds de fonds, souvent coûteux et peu transparent, ne répondait pas à leurs besoins.

Nous avons donc voulu créer une structure plus accessible et plus proche de ses clients, capable d’apporter de la transparence, des services concrets et un accompagnement personnalisé. L’objectif était de développer une offre de fonds de fonds mieux tarifée, mais aussi plus utile dans la gestion quotidienne et la compréhension des portefeuilles.

Très vite, cette approche a trouvé un écho favorable : plusieurs investisseurs institutionnels nous ont confié la reprise et la gestion de leurs portefeuilles. Parallèlement, nous avons affirmé une conviction forte : celle que l’investissement responsable allait s’imposer durablement. SWEN s’est donc construit sur deux piliers : la qualité du service rendu aux investisseurs et un engagement de long terme en faveur d’une finance durable.

Quels éléments constituent l’ADN de SWEN ?

Jean-Philippe Richaud : Ce qui nous distingue avant tout, c’est la proximité que nous entretenons avec nos clients. Chez SWEN, cette relation n’est pas qu’un slogan : elle fait partie de notre ADN depuis l’origine. Nous avons toujours travaillé en lien étroit avec nos partenaires institutionnels, dans une logique d’écoute et d’accompagnement sur mesure. Cette connaissance approfondie de leurs besoins nous permet d’entretenir un dialogue fluide, transparent et durable, loin des approches trop standardisées du marché.

L’humain est également un pilier fondamental de notre culture d’entreprise. Lorsque nous avons lancé l’activité, nous n’étions que quatre. Aujourd’hui, SWEN compte plus de 120 collaborateurs, et malgré cette croissance, nous avons su préserver un esprit collectif très fort. Nous avons fait grandir nos équipes, accompagné les talents et développé une cohésion qui se traduit directement dans la qualité de notre travail. Cette culture d’équipe, profondément ancrée, crée une énergie et un engagement que nos partenaires perçoivent immédiatement.

Enfin, même si l’investissement responsable est devenu un discours courant, nous l’abordons avec une conviction et une rigueur qui vont au-delà des obligations réglementaires. Être société à mission est pour nous un acte concret : nous avons investi dans des moyens dédiés, conçu des produits véritablement innovants et intégré l’ESG dans toutes nos décisions d’investissement. Nous cherchons à démontrer, par les faits, qu’il est possible d’allier performance financière, impact positif et exigence opérationnelle. C’est cette combinaison entre la proximité client, la force humaine et la conviction ESG qui forge, selon moi, la singularité de SWEN Capital Partners.

Comment articulez-vous vos différentes expertises (private equity, dette et infrastructures) pour proposer une vision cohérente à vos investisseurs ?

Jean-Philippe Richaud : L’articulation de nos expertises se construit avant tout autour des besoins de nos clients. Notre rôle est de leur fournir un accompagnement global, combinant conseil, analyse de marché et outils de suivi performants. Nous mettons à leur disposition des reportings consolidés et personnalisés, des outils de suivi de position complets, de gestion documentaire, des interfaces directes avec les services comptabilité ou trésorerie, qui leur permettent de sécuriser leurs investissements. Nous leur donnons les moyens d’analyser finement leurs portefeuilles – à travers des outils de modélisation, des études sectorielles et des analyses de performance – afin qu’ils puissent prendre des décisions éclairées.

Nous avons également fait le choix de structurer des offres de multigestion spécifiques pour chaque classe d’actifs, qu’il s’agisse du private equity ou de l’infrastructure. Ce qui crée la cohérence de l’ensemble, c’est notre approche dite « pilotée » ou « structurée », qui combine systématiquement trois leviers : le primaire, le secondaire et le co-investissement. Cette architecture permet à nos investisseurs de choisir le format le plus adapté à leurs objectifs tout en bénéficiant d’une exposition diversifiée et équilibrée.

Et nous avons ensuite initié des gestions directes en mezzanine & flex equity, en infrastructure et en capital risque sur des enjeux sectoriels plus affirmés, sur des thèses impactantes.

Quelle est la thèse d’investissement de SWEN Capital Partners ?

Jean-Philippe Richaud : Notre thèse d’investissement repose sur une conviction forte : il ne suffit plus d’analyser les enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance, il faut désormais agir de manière directionnelle. Après plusieurs années d’engagement sur la thématique ESG, nous avons souhaité franchir une étape supplémentaire en orientant nos investissements vers des projets ayant un impact concret sur les grands défis planétaires.

C’est dans cette logique que nous sommes devenus société à mission, avec une raison d’être claire : mettre l’investissement au service de la Nature. Cette mission guide aujourd’hui toutes nos décisions. Concrètement, nous déployons des fonds alignés sur des thématiques structurantes telles que la santé des océans, la préservation des sols, la décarbonation, la santé humaine et les enjeux sociaux et sociétaux.

Nous excluons les secteurs incompatibles avec cette vision – comme la défense ou les énergies fossiles – pour concentrer nos efforts sur les domaines capables de générer un impact positif mesurable. Notre objectif est double : contribuer activement aux transformations écologiques et sociales tout en développant une expertise pointue sur les secteurs liés au changement climatique. En d’autres termes, nous voulons démontrer qu’il est possible d’allier performance économique et contribution tangible à la transition environnementale.

Pouvez-vous citer quelques exemples d’entreprises illustrant cette thèse d’investissement ?

Jean-Philippe Richaud : Plusieurs entreprises incarnent parfaitement notre approche d’investissement à impact. Certaines sont des startups, d’autres des sociétés plus matures, mais toutes partagent la même logique : concilier innovation, durabilité et création de valeur.

Parmi elles, Tidal Vision valorise des co-produits issus de l’industrie marine, contribuant ainsi à réduire l’usage de produits chimiques nocifs pour l’environnement. MiAlgae produit des oméga-3 à partir de microalgues, en utilisant les eaux usées des distilleries de whisky comme matière première — une innovation exemplaire d’économie régénérative. BioFirst , de son côté, développe des solutions biologiques pour restaurer la fertilité des sols, tandis que GreenPods cultive des fruits à coque selon les principes de l’agriculture régénératrice, favorisant la biodiversité et la préservation des ressources en eau.

Nous soutenons également des entreprises du secteur de la santé comme OrganOx , qui conçoit des dispositifs médicaux destinés à optimiser les greffes d’organes, ou encore inHEART , qui crée des modèles 3D personnalisés du cœur pour guider les interventions cardiologiques.

Ces exemples illustrent la diversité de nos investissements : des projets à fort impact environnemental ou social, soutenus par des modèles économiques solides et innovants.

Comment accompagnez-vous concrètement ces entreprises à grandir à vos côtés ?

Jean-Philippe Richaud : L’accompagnement est au cœur de notre métier d’investisseur. Lorsque nous prenons une participation, nous ne nous contentons pas d’apporter du capital : nous partageons un véritable projet stratégique avec les dirigeants. Cela implique un dialogue régulier sur leurs orientations, leurs priorités et leurs défis à moyen terme.

Nous travaillons avec eux sur plusieurs dimensions clés : la gouvernance, la structuration des équipes, la définition des plans de croissance et la prise en compte des enjeux extra-financiers. Par exemple, nous aidons les entreprises à renforcer leurs conseils d’administration, à intégrer des profils indépendants qualifiés ou à mieux piloter leurs indicateurs ESG. Nous intervenons aussi sur des sujets plus opérationnels, comme l’optimisation de la vente du biogaz ou la valorisation des ressources dans les filières de décarbonation.

Chez SWEN, l’objectif est de créer de la valeur de manière partagée. Nous conditionnons parfois certains dispositifs de rémunération à l’atteinte d’objectifs environnementaux ou sociaux, afin d’ancrer la performance durable au cœur de la stratégie de l’entreprise. Cette proximité et cette expertise nous rendent particulièrement pertinents auprès des entrepreneurs, qui recherchent à la fois un partenaire financier et un allié sur leurs enjeux climatiques et de transition.

Vous avez récemment annoncé le lancement de SWEN Blue Ocean 2. Quelles sont les principales évolutions par rapport au premier fonds ?

Jean-Philippe Richaud : SWEN Blue Ocean 2 s’inscrit dans la continuité du premier fonds, mais avec une ambition renforcée. Nous conservons la même orientation stratégique, centrée sur trois axes majeurs : solutions à la surexploitation de l’Océan, les solutions aux pollutions diverses (plastiques, chimiques, sonores) et le développement de solutions marines face au changement climatique (décarbonation du transport maritime, énergies marines renouvelables…). Ces thématiques demeurent au cœur de notre engagement, car elles représentent des enjeux écologiques et économiques essentiels pour les années à venir.

La principale évolution concerne la taille du véhicule : nous passons d’un premier fonds de 170 millions d’euros à un objectif de 300 millions. Cette montée en puissance nous permettra d’intervenir plus significativement, notamment en tant que lead investor sur certains tours de financement, et de soutenir davantage de projets à fort potentiel d’impact.

Nous avons également introduit quelques ajustements à la marge, notamment une plus grande flexibilité géographique, tout en restant principalement focalisés sur l’Europe, afin de capter de nouvelles opportunités tout en restant fidèles à nos critères d’impact et à notre discipline d’investissement. L’idée n’est pas de bouleverser la stratégie, mais de l’amplifier pour répondre à une demande croissante d’investissements durables dans l’économie bleue.

Avec le lancement de SWEN Terra, vous entrez dans le domaine de l’investissement agricole. Comment définissez-vous ce positionnement à la croisée du private equity, de l’impact investing et du financement de la transition alimentaire ?

Jean-Philippe Richaud : SWEN Terra représente une nouvelle étape dans notre développement. Ce fonds s’inscrit dans la catégorie des actifs réels, à la frontière du private equity et des infrastructures, et a pour vocation d’investir directement dans des actifs agricoles et de transformation. Nous sommes convaincus que le monde agricole va connaître dans les prochaines années une transformation profonde, qui nécessitera des capitaux importants, des solutions innovantes et une vision de long terme.

Nous voyons émerger un véritable segment de marché autour de l’agriculture durable, au même titre que les infrastructures ou les ressources naturelles. L’objectif de SWEN Terra est d’accompagner cette mutation en soutenant des projets qui participent à la transition alimentaire, à la régénération des sols et à la décarbonation des filières.

Chez SWEN, nous considérons que l’impact investing n’est pas une catégorie à part, mais un principe transversal à toutes nos activités. Qu’il s’agisse de private equity, d’infrastructures ou d’actifs réels, notre ambition reste la même : mesurer, piloter et amplifier les impacts positifs des projets que nous finançons. SWEN Terra illustre cette vision intégrée et marque notre volonté d’être un acteur de référence dans la transformation durable du secteur agricole.

Après la cession des parts du Crédit Mutuel Arkéa au Groupe OFI Invest, quel nouveau chapitre s’ouvre pour SWEN Capital Partners en matière d’actionnariat, de gouvernance et de stratégie long terme ?

Jean-Philippe Richaud : Le renforcement d’Aéma Groupe au capital nous donne les moyens d’accélérer notre développement tout en consolidant notre position d’acteur indépendant et engagé. C’est une opportunité de croissance considérable pour SWEN, notamment sur deux axes : la gestion privée et l’assurance-vie, où le soutien d’un groupe solide comme Aéma est un véritable atout.

Au-delà de l’aspect financier, cette évolution renforce notre solidité stratégique et notre alignement de long terme. Nous avons toujours eu la chance de bénéficier d’actionnaires complémentaires : Crédit Mutuel Arkéa et Ofi Invest nous ont permis de franchir des étapes décisives au cours des dix dernières années. Aujourd’hui, avec Aéma et OFI Invest, nous entrons dans une nouvelle phase, fondée sur l’engagement à long terme, la confiance et la continuité.

Nous restons néanmoins très attachés à notre indépendance opérationnelle. C’est un point essentiel pour conserver la confiance de nos investisseurs, notamment internationaux. Notre gouvernance est équilibrée, et l’alignement d’intérêts entre les actionnaires, le management et les équipes demeure au cœur du modèle. SWEN Managers, notre holding d’environ 50 collaborateurs, incarne parfaitement cette dynamique. Ce nouvel équilibre crée un environnement propice à l’innovation, à la croissance et à la poursuite de notre mission : faire de l’investissement un levier de transformation durable.

Quels sont aujourd’hui les profils d’investisseurs qui composent votre base et comment leurs attentes évoluent-elles, notamment en matière d’impact et de transparence ESG ?

Jean-Philippe Richaud : Notre base d’investisseurs est assez diversifiée et reflète l’évolution du marché. Historiquement, nous avons été soutenus par des investisseurs institutionnels français, notamment issus du monde mutualiste. Au fil des années, nous avons élargi notre cercle à des investisseurs étrangers, puis, plus récemment, à des clients particuliers via la gestion privée et l’assurance-vie.

Les attentes varient sensiblement selon ces profils. Les investisseurs institutionnels français recherchent avant tout une gestion solide, ancrée dans un cadre de gouvernance stable et cohérent. Les investisseurs internationaux, quant à eux, attachent une grande importance à l’autonomie de la société de gestion, à l’alignement d’intérêts entre les équipes et les actionnaires, ainsi qu’à la clarté de notre démarche ESG. Les particuliers, enfin, privilégient la qualité et la sécurité des produits, et apprécient de pouvoir investir dans des actifs réels aux côtés d’institutionnels, dans un environnement parfaitement encadré.

Sur le fond, les sujets d’impact et de transparence ESG sont devenus incontournables. Les grands investisseurs institutionnels nous choisissent pour nos performances, bien sûr, mais aussi parce que notre approche d’investissement responsable correspond à leurs propres engagements stratégiques. Pour les particuliers, la sensibilité à ces thèmes progresse également, même si leur priorité reste la solidité du cadre d’investissement et la visibilité sur la performance.

Nous comptons aussi parmi nos souscripteurs plusieurs acteurs publics comme la BPI ou le Fonds Européen d’Investissement. Leur présence illustre une tendance de fond : la convergence entre performance économique, utilité sociale et impact environnemental. Chez SWEN, nous avons toujours considéré que ces dimensions n’étaient pas contradictoires, mais complémentaires.

La donnée ESG est au cœur de votre démarche. Comment l’intégrez-vous dans vos processus quotidiens et comment en faites-vous un outil d’aide à la décision plutôt qu’une simple contrainte réglementaire ?

Jean-Philippe Richaud : L’intégration de la donnée ESG est l’un des fondements de notre modèle de gestion. Pour nous, le reporting extra-financier n’est pas une obligation administrative, mais la conséquence naturelle d’une politique ESG et impact ambitieuse. Notre objectif n’est pas seulement de collecter des données, mais de les transformer en leviers de pilotage stratégique et de décision d’investissement.

Nous disposons aujourd’hui d’une équipe dédiée à la finance durable composée d’une dizaine de spécialistes. Ces experts travaillent main dans la main avec les équipes d’investissement pour intégrer les critères extra-financiers dès la phase de due diligence. Nous utilisons à la fois des outils reconnus, comme la méthodologie NEC (Net Environmental Contribution) pour les enjeux climatiques, et nos propres benchmarks internes construits à partir de questionnaires annuels. Cela nous permet de disposer de référentiels solides et comparables dans le temps.

Sur les investissements directs – dans nos véhicules de co-investissement en multigestion comme dans nos fonds SWEN Mezz Flex, Blue Ocean ou SWIFT et demain SWEN Terra – nous mettons en place une collaboration étroite entre les entrepreneurs, les équipes d’investissement et les analystes ESG. Ensemble, nous définissons les indicateurs clés, les trajectoires d’impact et les objectifs extra-financiers à atteindre pendant la durée de détention.

Nous avons également conduit des études de terrain, par exemple auprès d’un producteur d’olives espagnol dont la biomasse est utilisée pour produire du biogaz, afin d’évaluer les effets du changement climatique sur ses activités. Ce type d’analyse illustre notre volonté d’aller au-delà des standards réglementaires.

Enfin, cette exigence se traduit concrètement dans nos produits : la majorité de nos fonds directs et de nos véhicules de co-investissement sont classés article 9, conformément au règlement SFDR. C’est un choix volontaire qui reflète notre conviction : l’investissement responsable n’est pas une contrainte, mais une source de valeur durable pour nos investisseurs comme pour les entreprises que nous soutenons.

Quelles technologies ou méthodes utilisez-vous aujourd’hui pour optimiser vos processus de sourcing, d’évaluation et d’accompagnement ?

Jean-Philippe Richaud : Le métier d’investisseur évolue rapidement, et la technologie joue un rôle croissant dans notre manière de travailler. Nous avons commencé à intégrer des outils d’intelligence artificielle dans nos processus, même si nous en sommes encore aux premières étapes d’implémentation. Aujourd’hui, l’IA nous aide déjà à automatiser certaines tâches, notamment la production de documents et la synthèse d’informations. À terme, elle nous permettra d’affiner la compréhension des enjeux sectoriels et d’exploiter plus efficacement les données accumulées au fil des années.

Nous avons près de 18 ans d’historique d’investissement : des milliers de mémos, de projets et d’analyses sectorielles sont stockés dans nos bases internes. Ces informations représentent une ressource stratégique considérable, mais encore sous-exploitée. L’un de nos chantiers prioritaires consiste à développer des outils capables d’en extraire la valeur, afin de mieux capitaliser sur cette mémoire collective et d’accélérer nos analyses.

En parallèle, nous avons conçu nos propres solutions internes de scoring, d’analyse d’impact et de performance. Ces outils nous permettent d’évaluer de façon homogène les fonds, les participations et leurs trajectoires ESG. C’est un atout essentiel pour piloter nos décisions et maintenir un haut niveau de rigueur dans la sélection et le suivi des investissements.

Avec près de 10 milliards d’euros sous gestion et plus de 500 fonds suivis, nos métiers sont par nature intensifs en données. L’automatisation et la digitalisation sont donc devenues des leviers indispensables pour gagner en efficacité et en fiabilité. Nous investissons chaque année dans de nouveaux outils logiciels et dans des initiatives technologiques ciblées, toujours avec un souci d’éthique et de transparence dans l’usage de la donnée.

Quelles sont les ambitions de SWEN Capital Partners à court et moyen terme ?

Jean-Philippe Richaud : À court terme, notre priorité est claire : changer d’échelle. Nous avons lancé plusieurs stratégies solides au service de l’économie réelle — sur la décarbonation, la régénération des océans et des sols mais également autour de la santé et du bien-être social , la dette mezzanine ou encore nos fonds de fonds — et l’objectif est désormais de les faire croître en taille. Cela passe notamment par l’élargissement de notre base d’investisseurs à l’international. Nous avons déjà amorcé cette dynamique avec le Fonds Européen d’Investissement et d’autres partenaires étrangers, et nous souhaitons accélérer ce mouvement.

Nous travaillons également au développement d’une offre destinée aux particuliers, via la gestion privée et l’assurance-vie. L’idée est de leur permettre d’accéder aux mêmes stratégies que nos investisseurs institutionnels, dans un cadre adapté et sécurisé. Cette ouverture contribuera aussi à renforcer la taille de nos véhicules et donc notre capacité d’action.

À moyen terme, nous souhaitons explorer de nouvelles thématiques d’investissement à impact, en lien avec les grands défis environnementaux et sociétaux. Cela peut concerner la santé, la cohésion sociale ou d’autres enjeux structurels de la transition durable. Notre ambition est de rester à la pointe de l’innovation dans l’investissement responsable, tout en consolidant notre position d’acteur européen de référence. Si nous parvenons à conjuguer cette croissance avec une exigence constante d’impact positif et de performance durable, nous aurons atteint un cap important dans notre développement.

Chez SWEN Capital Partners, la performance financière se conjugue désormais avec la régénération du vivant. La société incarne une nouvelle génération d’acteurs du private equity : exigeante, transparente et profondément engagée. Pour Jean-Philippe Richaud, l’investissement de demain n’a de sens que s’il sert la nature et les sociétés humaines – une conviction qui guide chaque décision, chaque partenariat et chaque euro investi.